Paris express...
Je tenais tout d'abord à remercier chacune d'entre vous qui m'avez laissé de chaleureux messages de rétablissement.
Demain, je retourne à l'hôpital,et peut-être en ressortirais-je sans mes bijoux de poignet ! Entendez par là qu'il est possible que l'on m'enlève les broches ! Et le plâtre avec bien sûr, par la même occasion...
Autant dire que depuis quinze jours, le petit thé dans le jardin, c'est fini... On a sauté à pieds joints dans l'automne.
Moi, je les ais dans mes charentaises (les pieds), et de derrière mes carreaux, je savoure le bonheur de voir une jolie mesange "faire le plein" pour l'hiver grâce aux graines que j'ai pris soin de déposer dans la mangeoire du jardin...
Vendredi dernier, Une amie avait prévu de m'emmener à Paris voir une expo. Une pluie battante s'abbat sur Paris et sa banlieue. Rien ne nous arrête. ous allons chercher notre train à pieds et prenons et le métro. J'appréhende un peu cette virée, c'est ma première "grande sortie" dans le monde depuis l'accident. La chaussée est glissante, mais j'ai mis mes baskets. J''évite autant que faire se peut les pièges de la ville, plaques de métal, escalators ; je crains aussi les bousculades de la foule...
Nous arrivons à la "Fondation Cartier", dans le 14ème arrondissement, où s'exposent quelques oeuvres de RON MUECK ; Neuf au total, sur deux étages, mais quand on pense au travail colossal réalisé, et aux interrogations qu'elles suscitent, c'est déjà pas mal...
Ron Muck est né en 1958 en Australie, et habite et travaille à Londres. Enfant, ll était entouré de pantins et poupées que ses parents fabriquaient pour les magasins de jouets.
Il a travaillé por la télévision et le cinéma (les Moppets show, c'est lui !...). Toute sa biographie est sur Internet bien sûr, si vous êtes intéressé.
Ma réaction est assez mitigée...
Mal à l'aise car je n'arrive pas à comprendre ce qu'il a voulu exprimer en exposant certains corps nus criants de vérité dans des situations improbables, perplexe et à la fois admirative.
Quelques photos prises sur le net :
"Woman with sticks" (La femme aux fagots)
2 photos tirées du fascicule remis à l'entrée :
Celle qui suit, plus vrai que vrai, "Still Life" , je vous le dis tout de go, je n'aime pas DU TOUT !
... est d'autant plus unique et spectaculaire par sa désarmante simplicité. (moi : ???)
Avec les évènements asssociés à la grippe aviaire, des images de poulets se sont souvent retrouvées à la une des médias. Ron Mueck avoue avoir perçu qulque chose d 'humain dans ces créatures minuscules alignées dans cette position étrange, pendues par l'homme à un crochet. Traité à une échelle démesurée (moi : le "truc" fait plus d'un mètre de haut !), ce sujet donne l'occasion à l'artiste d'explorer de nouvelles techniques et d'aller encore plus loin dans le rendu des textures.
Edition 1/1, 2009
Matériaux divers /215x89x50 cm (Mo : Tiens , qu'est-ce que je disais à propos des dimensions !)
Courtesy Houser & Wirth, Londres"
"Mask II"
"Coupple under an umbrella" : le clou de l'expo !
(de par ses dimensions -voir ci-après)
Pour la fin, un film de 52 mn nous est présenté. Nous entrons dans son atelier, et découvrons ses techniques de travail.
Je sors de l'expo plus curieuse et convaincue qu'en y entrant, avec finalement l'envie de découvrir ses autres oeuvres, certainement disséminées dans le monde dans d'autres grandes galeries.
Chapeau Monsieur Ron Mueck, et à la prochaine !
Le boulevard Raspail ressemble à ce qu'il était 2 heures plus tôt : humide et froid. En temps ordinaire, nous essayons de "rentabiliser" nos sorties, mais ce jour-là, nous décidons de ne pas traîner et nous réenfournons illico dans les couloirs du métro.
Mes baskets et mon jean noirs mis à sécher, mes "charentaises" de banlieusarde retrouvées, notre virée, avec ses risques, ses périls, ses sensations aussi, et de par sa rapidité surtout, m'apparaît un peu comme une... "opération commando".
...Réussie bien sûr !